2016

Mon dernier post date d’il y a trois mois, j’ai donc de la chance si vous me lisez encore… J’avoue qu’à plusieurs reprises je me suis interrogée comme beaucoup d’entre vous sur l’avenir de ce blog et pour le moment je me tâte. En attendant de trancher je viens vous donner des nouvelles passionnantes (si si vous allez voir) de notre existence.

Simba aura 7 mois la semaine prochaine. Il arrive sans problèmes à se retourner sur le ventre mais ne retrouve pas toujours le chemin de retour. Il a une dent et une deuxième en train de percer. Il aime les purées et les compotes, même celles faites par sa mère. Il a un sourire à faire fondre même ma soeur qui à la hauteur de ses 17 ans et sa crise d’ado prolongée trouve que tous les bébés sont cons et moches. Aujourd’hui elle trouve que tous les bébés sont cons et moches, sauf Simba. Ses cheveux poussent vers le haut et il est toujours blond, très blond. Je déteste passer autant de temps séparé de lui, surtout à cause d’un travail qui me rend misérable mais qui paie les factures. J’ai des projets de reconversion plein la tête, mais le passage à l’acte se fait attendre. Principalement à cause de notre envie emergente de bébé deux. Ou c’est le boulot qui me donne envie d’avoir une nouvelle pause? Qui sait. Reste que depuis ma reprise en novembre je trouve la vie dure, très dure. A mon retour Big Boss m’a envoyé du siège à une des filiales et m’a vendu du rêve après un passage difficile de quelques mois. J’avais entendu difficile, pas catastrophique. Ambiance détestable, missions galère, collègues au bord de burn-out, et tout ça, à 1h30 de chez moi. On gère avec Ever sans aucun grand-parent à coté, autant de vous dire que Picard nous sauve depuis des mois.

En 2016, qu’est-ce qu’on peut nous souhaitez? Nouveau boulot? Nouveau bébé avec la potentielle reprise de la PMA…?  Entre les deux mon coeur balance. Du sommeil s’il vous plait et une baguette magique qui fait disparaitre mes cernes. Même si, quand je vois les petits pieds potelés de Simba, ça va quand même tout de suite beaucoup mieux…

Je vous souhaite à toutes une belle année pleine d’espoir et d’énergie positive, de courage et de gros câlins. ❤ IMG_7316.jpg

Comment ça va? 3 mois plus tard….

Il y a trois jours on est sorti en balade. Rien de spécial jusqu’ici, on sort en balade deux fois par jours, tous les jours, qu’il pleut/neige/fait 35 degrés… parce que je n’ai pas trouvé mieux que la poussette pour endormir Simba.

C’était la veille de ses trois mois et on est passés devant le lieu du crime; la clinique PMA où pile un an auparavant j’avais eu la ponction. On est restés un moment sur le trottoir à contempler le bâtiment (moche) où la magie a opéré, où on a toujours un blasto au frais (oui oui la folle y pense déjà). On a vécu tellement de choses en un an, du bonheur mais aussi des angoisses, de la fatigue, des angoisses.
Aujourd’hui mon fils a trois mois et deux jours. Il a doublé son poids de naissance, ne fait pas ses nuits mais ne se réveille qu’une fois, est globalement de bonne humeur et me fait des sourires et des gazouillis qui me font craquer chaque fois. Au risque d’avoir un régime 100% pâtes, j’ai pris un mois et demi de congé parental. Nous avons déjà une nounou mais je ne me sens pas prête de me séparer de Simba. En même temps je commence à avoir envie de sortir, rien que deux heures, d’exister à nouveau en dehors de mon rôle de maman, juste histoire d’aller boire un café (ou un verre de vin tant qu’on y est), faire du shopping inutile (oh oui!!!) ou faire un cours de yoga (si jamais je rentre dans mes fringues de sport hein). Je nage donc en pleine ambivalence et culpabilité, entre mon envie de ne jamais me séparer de mon fils (éventuellement pour ses 18 ans) et une petite crainte pour ma santé mentale si je ne le fais pas.
Le fait de ne pas être très entourée n’aide pas, ma mère ne m’a jamais autant manqué que depuis que je suis maman mais rien à faire, elle est à trois heures d’avion.
Mais globalement nous allons bien, très bien même. Simba dormira bientôt dans sa chambre, dès qu’Ever comprendra comment fonctionne le babyphone, il passera bientôt au bib (mais pas les deux la même semaine quand même) dès que je trouverai comment le sevrage fonctionne et je le laisserai bientôt à une babysitter, dès que je trouverai quelqu’un qui me rassurera suffisamment (bon courage!)
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Aloooors???

Je vous avais laissé il y a quelques jours avec des perspectives de déclenchement mercredi matin et une inquiétude importante la concernant. J’ignore si c’était sous effet de la nouvelle lune ou de « L’amour est dans le pré » (hein Miliette), mais Simba en a décidé autrement. Contractions ont commencé mardi à 1h du matin, au début régulières mais pas douloureuses, ensuite plus espacées mais plus douloureuses. Spasfon, douche douche, ballon, j’ai tout tenté. A six heures du matin je réveille Ever, contractions sont toujours irrégulières mais de plus en plus douloureuses. A 9h30 la maternité me dit de patienter encore une heure. A 10h15 on décolle. A 10h45, je suis à 4cm. A peine installé en monito dans une petite pièce, le visage de sage-femme change vite et en quelques secondes nous sommes huit dans la pièce. Quelques minutes plus tard, je suis au bloc, on me parle d’une césarienne en urgence, on a perdu le rythme du bébé. Il semble revenir. On attend. Je continue à douiller. 11h, le rythme est revenu, on décide de poursuivre le travail normal. On me promet le péri dès que la salle d’accouchement se libère. J’ai de plus en plus mal et on me donne le super gaz… effet placebo, au moins il sert de distraction. Jusqu’à ce que je perds les eaux, là plus à rien, j’ai trop mal, je suis dans un état second. 11h45, je suis dans la salle d’accouchement, j’en peux plus. Je suis à 8cm et la sage-femme dit que ça sera peut-etre trop tard pour le péri, mon pire cauchemar. 12h30 L’anesthésiste arrive, péri installé. 12h40 Le visage de la sage-femme change de nouveau, Simba nous refait la même chose, plus de rythme. Une deuxième mobilisation express, une minute plus tard je partage la salle avec deux gynécos, quatre sage-femme, la puéricultrice et Ever, blanc comme un drap mais qui continue à m’encourager. Le gynéco m’explique qu’il faut le sortir vite, très vite et qu’il m’aidera mais que ça sera à moi de pousser. Le péri est installé depuis dix minutes à peine. Pas le choix. Je pensais honnêtement pas y arriver. 12h53, je vois un bébé, pas très tonique, un peu bleu, on me le présente rapidement avant de l’enlever. Ever suit la sage-femme, je reste avec le gynéco pour les retouches. Dix minutes plus tard j’ai une photo de Simba, plus rose, les yeux bleus bien ouverts. Une heure plus tard, je l’ai dans mes bras. Il fait à peine trois kilos.

48h plus tard, il est en pleine forme. Pour le moment il est plutôt calme, il tete bien, il nous a fait quelques gros chagrins et quelques dodos déjà pas trop mal à son âge. On est fan, il est parfait. Il est là. Enfin.

Le bébé qui ne voulait pas sortir

40SA+4 et mon occupation principale est de répondre aux multiples « Alooooors????? » tous les jours. Enfin, si je n’avais commencé à filtrer, la belle-famille par exemple. Et les gens avec leurs conseils débiles de style « s’il vient pas c’est sûrement que tu ne marches pas assez ». Oui oui bien sûr. J’en ai eu des dizaines comme ça, du même niveau que « partez en vacances » entre les protocoles PMA. Je vais continuer à leur répondre un minimum, il ne faudrait pas que Simba soit pénalisé pour ses cadeaux après…

J’avais ma dernière visite avec la sage-femme en libéral mercredi ou au lieu de dire que mon col était ouvert, bébé bien descendu et que tout allait se démarrer dans les heures à venir (scénario que j’avais déjà imaginé bien sûr), elle a réussi à me faire sortir en larmes (la chaleur, la fatigue et les hormones n’aidant sûrement pas…). Aucune évolution du col en une semaine (pose ton sandwich, ça sera détaillé: ramolli (mmmmmm), postérieur, mi-long et orifice interne ouvert), bébé toujours haut. Elle prédit un déclenchement. Certes je savais que c’était une possibilité mais au lieu de me rassurer sur cette éventualité, la pas-si-sage-femme me décrit tout ce qui peut rater. En gros, on commence par l’insertion du tampon contenant de la prostaglandine pour faire maturer le col. Ca peut soit ne pas marcher soit marcher trop bien et donner des contractions très violentes (apparemment il n’y a rien entre les deux). Si cela ne suffit pas, 24h plus tard (et une nuit pourrie) on enchaîne avec l’injection d’ocytocine qui peut donner des contractions violentes mais pas forcément efficaces si par exemple la tête du bébé est trop grosse pour mon bassin ou si le bébé ne supporte pas les contractions. Donc après tous ses efforts pour rien, on finira en césarienne en urgence. A ce stade, ma tête ressemblait à ça:

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Elle enchaîne en me disant que cela pourrait être pire, mon col n’est pas totalement fermé. Je suis sortie en larmes, vive les lunettes de soleil pour rentrer avec un peu de dignité.

Depuis je cogite (ce qui ne provoque pas de contractions, désolée) et cet après-midi j’ai fini par appeler la maternité pour avoir un peu plus d’informations (oui, j’ai un besoin dingue de contrôle). Je comptais pas sur eux pour me donner des pourcentages de réussite et des statistiques sur les durées moyennes (mais si quelqu’un a ça je suis preneuse), la seule chose qu’on m’a dit c’était qu’ils me laissaient choisir le jour de déclenchement entre le jour du terme (lundi) et J+2 (mercredi). Je pense faire en fonction des résultats de l’examen du lundi matin; si le col a évolué et le bébé a des chances d’arriver en 24 ou 48 heures tout seul, on attend encore un peu et si par contre aucune évolution, on arrête les dégâts et on déclenche dès lundi.

Donc mon cher Simba, tu as deux jours pour arriver tout seul. A part faire les carreaux, manger épicé, marcher, monter des escaliers, faire l’amour pendant des heures…Des bons plans?

39 SA

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39 SA aujourd’hui. Je scrute le moindre signe mais pour le moment, Simba ne semble pas vouloir sortir.

J’ai des contractions, de plus en plus, mais elles ne deviennent pas régulières. La valise m’attend à coté de la porte, la chambre est prête, j’ai fait tous les cours de prépa de la mater, de l’acupuncture, nous avons un prénom.

Je suis au stade pastèque et ça se voit. Je me sens énorme, je me demande tous les jours comment la peau de mon ventre fait pour s’étirer autant (et j’ai un peu peur de l’après).

Selon les jours, je suis zen et confiante ou complètement flippée. J’ai rayé un certain nombre de personnes de mes contacts jusqu’à l’accouchement, dont ma mère, qui arrive à me mettre dans des états pas possibles avec ses conseils qu’elle pense bienveillants. Mais je n’ai pas besoin qu’on me dise que je vais sûrement arriver au déclenchement parce que c’était le cas pour ses trois accouchements, qu’il y a des chances que le bébé n’ait pas la place de sortir sans radio du bassin (!!) ou autre… Je m’isole donc et je m’appuie sur les amies dont le discours rassurant me convient, je m’en fous si elles me mentent 🙂

J’ai l’impression de ne pas me rendre complètement compte qu’au plus tard dans deux semaines, mon fils sera là. J’ai hâte de le voir, de faire sa connaissance, de le découvrir. Et de me découvrir maman. J’ai peur. Mais j’ai surtout hâte.

De la flotte et des gariguettes

A quoi ressemble la vie d’Allison à 32SA+4? Fini le boulot, je me concentre désormais à temps plein à faire pousser mon bide ce que je semble réussir plutôt bien. Le truc que je déteste le plus c’est les gens qui se permettent tout commentaire au sujet de sa taille, sa forme, son évolution… et le fait qu’apparemment ça se fait pas de leur répondre qu’ils en ont un quasiment pareil, mais sans l’excuse de la grossesse, eux.

J’ai passé ma troisième écho mardi et même si tout le reste va bien, Simba a tout là où il faut et un poids pile dans la moyenne mais deux détails me prennent la tête, à moi et à l’échographiste/sage-femme/gynéco de la mater.
One: le coquin, jusqu’ici la tête en bas s’est mis en siège. Il a certes le temps de retourner avant le jour J mais le problème c’est qu' »à cause des jours fériés en mai », mon prochain rdv à la mater aura lieu à la fin de la 38ème semaine, dans un mois et demi. Rassurant, hein? A ce stade, ça sera trop tard pour toute manip pour tenter de le faire bouger donc j’imagine que ça sera une césarienne et si par malheur il aurait la bonne idée de vouloir sortir avant la consult et toujours en siège, ça sera une césarienne en urgence. Wohoo.
Deux: un nouveau mot dans le vocabulaire d’Allison, elle souffre d’un hydramniose. Comment ça tu connais pas? Mais si voyons, le truc qui fait que t’as trop de liquide amniotique. Etant donné que le bébé va bien, je ne suis pas diabétique ni obèse, ça ne devrait inquiéter personne. Mais ça serait moins drôle si c’était le cas. Test de glycémie à refaire, au cas où. La sage-femme qui essaie de me trouver un rdv en urgence avec un gynéco de la mater. Bon courage Lucette, t’as déjà oublié les jours fériés en mai? Pas possible donc. Sauf que même si en principe c’est pas grave tout ça, il y a quand même des chances d’accouchement prématuré et de complications.
Résultat des courses? Allison, flippée, seule avec son bébé en siège qui baigne dans trop de flotte pense prendre un rdv supplémentaire chez son échographiste dans quelques semaines pour vérifier la position de Simba et filer aux urgences sous n’importe quel prétexte s’il a pas bougé. Au moins là, t’es reçue. En attendant on tente l’acupuncture, l’osteo et l’haptonomie pour le faire bouger. Et on se lâche sur les gariguettes boréal.
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Allison et la chaptonomie

Moi, la cartésienne, avoue avoir fait quelques sourires « mais sérieux les gens font des trucs de dinguuue quand même » à Ever la première fois qu’une copine nous a parlé de son expérience en haptonomie et comment ça l’avait aidé à se connecter avec son bébé. A l’époque ça nous faisait bien rire surtout que le futur papa, plus que coincé, ne semblait pas ravi qu’on partage ses séances en slip devant la vieille sage-femme (si si, il y avait eu droit pour mieux comprendre le vécu du bébé).

Mais les mois passants, les angoisses grandissant et ce petit être en moi manifestant sa présence de plus en plus tous les jours, je me suis dit, pourquoi pas, on peut toujours essayer une séance pour voir.

Notre première séance a eu lieu hier soir. La sage-femme d’une cinquantaine d’années, très maternelle et douce, commence par nous poser des questions sur nous (âge, métier…) et sur le bébé. Elle a voulu connaitre le prénom qu’on avait choisi pour notre bébé (synthétique) et j’avoue que ça m’a embêté de le dire, pour le moment c’était notre secret. Elle l’a utilisé pendant toute la séance en parlant du bébé et je m’y suis faite et je sens que c’était le vraiment le bon choix.

Elle a expliqué en gonflant un ballon comment était l’utérus et comment on pouvait communiquer avec le bébé. Ensuite place aux travaux pratiques, je me suis allongée sur le dos et elle a montré à Ever comment avec ses mains il pouvait faire en sorte que le bébé se déplace dans l’utérus. Elle a positionné ses mains aussi et à parlé au bébé, certes c’était un peu niais avec le langage bébé qu’elle utilisait mais bon, c’était moins bizarre que ce que je craignais. Elle a ensuite montré comment Ever pouvait m’aider à soulager le dos, beaucoup de contact physique lors de sa démonstration donc il ne faut pas en avoir peur 🙂

Normalement j’aime pas tellement qu’on me touche (sauf si c’est un massage dans un spa hein!), par exemple les gens qui me touchent le ventre ça me rend folle dingue mais j’ai réussi à me détendre et c’était marrant de sentir le bébé se déplacer sous nos mains. Et j’ignore si c’était grâce à la séance mais pour la première fois en très longtemps j’ai super bien dormi! On y retournera, peut-être pas pour toutes les sept séances  mais en tout cas une deuxième.

Sinon avec nos vacances suivies par des travaux dans l’appart font que je n’ai pas vu mon chat depuis bientôt un mois. Il a l’habitude de venir se coller à moi le soir sur le canapé et ronronner à coté de mon ventre. Je suis convaincue que ça fait du bien au bébé (on croit ce qu’on veut hein) et à moi aussi donc j’ai hâte de retrouver mes séances de chaptonomie ce week-end! En plus on paie en croquettes 🙂

Trimestre d’angoisse?

Hier matin mon appli grossesse m’a annoncé que je venais d’entamer mon dernier trimestre. (Et avant-hier il me disait que les testicules de mon fils étaient descendus, ravie de l’apprendre).

Le deuxième, je ne l’ai pas vu passer et le troisième… comment vous dire, il me fait paniquer.
J’ai lu le poste de Miliette sur les conneries que l’on peut entendre pendant la grossesse et parmi elles, tous les gens qui te disent de pro-fi-ter de ton deuxième trimestre à fond à fond (tu sais bien, avant t’es trop fatiguée et t’arrêtes pas de gerber et après, ben après c’est trop lourd et t’es clouée sur le canap).
Est-ce que j’en ai profité? Non, je n’ai pas pris des cours de pole-dance, pas fait de baby-shower ni de gender reveal party mais on a quand même passé quinze jours au soleil en amoureux, j’ai vu des amies, profité des massages pré-nataux… Et jusqu’ici ça allait.
Pourquoi alors depuis quelques nuits je ne dors plus et depuis quelques jours je n’arrête pas de pleurer? Simba se porte bien (j’ai quand même du faire le test de glycémie car « excès de liquide amniotique » mais ça c’est une autre histoire), Ever est plus adorable et attentionné que jamais, j’ai pris quelques kilos mais sans être en mode cachalot pour le moment…tout s’annonce bien. Mais je panique. J’ai peur, pas tellement de l’accouchement, de toute façon je veux une triple dose de péridurale mais plus de tout ce qui vient après. Vous me dites que tout le monde se pose les mêmes questions, toutes les jeunes mamans se demandent si elles sauront faire et qu’au final, tout le monde s’en sort. C’est ce que j’entends depuis quelques jours quand j’essaie d’en parler autour de moi. Certes. Mais moi ça me fait vraiment peur. J’ignore si c’est le manque de confiance en moi, le fait d’être loin de ma famille, la mère très distante et pas du tout affectueuse que j’ai eu et dont j’ai peur de reproduire le comportement. Il m’arrive même d’avoir peur que je n’arriverai pas à aimer mon enfant. Bref, j’ai passé mon week-end à chialer et à paniquer.
Je suis certes bien suivie mais les rdv à la maternité c’est une fois par mois et la sage-femme que je vois pour les séances de prépa a une approche très médicalisée aussi?
Entre deux crises de larmes j’ai fait des recherches et je pense sérieusement contacter une doula. Ce dont j’aurai besoin? Je ne sais pas exactement mais au moins d’une présence, d’un soutien, des conseils…de ma sentir moins seule et paumée. J’ignore si c’est adapté mais de ce que j’ai vu, c’est ce qui me semble correspondre le mieux à ce que je recherche. Ensuite faudra encore trouver une personne avec laquelle on se sent à l’aise et en confiance. A creuser. Et bien sûr, en bonus, je culpabilise de flipper autant quand tout va bien et je devrais pro-fi-ter…
Je vous embrasse

News 25SA + 2

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La vie de PB d’Allison jusqu’ici c’est:

– Un grand vide au niveau des articles, je m’en excuse. Mon nouveau statut de PB me fait hésiter sur le ton des articles, je me prends peut-être trop la tête…
– Des perfusions régulières de fer, Allison PB est anémique et ne fait pas les choses à moitié
– Cinq kilos pris, harmonieusement repartis entre le bide et les seins (Ever applaudit)
– Un boss avec un nouveau comportement, qui insiste qu’Allison anime une réunion à l’étranger trois semaines après son accouchement, radieuse et pétant la forme. Elle ne le voit plus sans son dictaphone caché, par espoir qu’il continue ses énormités.
– Décision définitive de changer de métier, actuellement à la recherche de toute carrière bien payé qui permet de gérer son temps et ne demande pas une longue formation. Marabou? Magnetiseur?
– Un bébé-Simba identifié de sexe féminin à l’écho de 12SA, découverte d’un zizi à l’écho des 22SA. Changement de prénom, changement de garde-robe.
– Fin des consults avec Dr Browneyes, avec une petite larme versée en disant au revoir. Certes elle était pas toujours parfaite mais globalement vraiment pas mal quand même.
– Plus un pantalon sans taille élastique, pas de bola pour le moment (mais Miliette m’a fait réflechir)
– Yoga prénatal, pas de piscine, je sais toujours pas nager.
– Premier cours de prépa à la naissance effectué, l’impression d’être anormale avec ma phobie d’accouchement. Dès le premier cours on te parle travail et contractions et déclenchement, on ne pourrait pas faire une introduction un peu subtile dans la matière qui permettrait de digérer tout ça? Je ne suis prête pour l’accouchement!!!
– Vacances au soleil la semaine prochaine et au retour, démarrage d’un compte à rebours pour le début du congé mat
 – Promesse d’être de retour bien plus régulièrement pour vous raconter ma vie, soyons francs, passionnante de PB 🙂

En claquant les doigts

Ceci est un post de PB, vous voici prévenus.

A 17SA et le ventre bien visible, j’ai eu une occasion en or hier pour faire mon coming out au Boss. Il m’a demandé mon avis sur la réorganisation du service pour l’année prochaine, on parlait de mon poste, de mon rattachement. Voix presque tremblante je lui annonce que je serai absente pendant quelques mois en 2015 et que ça sera à prendre en compte dans son organisation. Il a l’air surpris, plus que je le pensais. Il me félicite, plus par politesse que par sincérité. Mais au moins c’est fait. Je décide d’en profiter pour faire le tour des bureaux et le dire à mes collègues. Je suis dans un service principalement féminin, composé d’un groupe qui s’est nommé « le club des mamans » (oui, je sais à quel point ça craint) et je me souviens de l’accueil qu’a eu ma collègue en faisant son annonce il y a un an. Elles l’ont embrassé, lui proposé de prêter des fringues de grossesse, lui ont demandé des nouvelles, le sexe, comment elle se sentait. Je m’attendais plus ou moins à la même chose, au moins pour compenser le froideur de mon chef. Et vous savez quoi? Accueil température Picardesque. « Ah? Ben félicitations. » Et elles continuaient à bosser. Un ou deux « oui, on s’en doutait un peu ».

Bon. Seules les félicitations de mes collègues masculins avaient l’air à peu près sincères. Impressionnée par leur accueil glacial qui continuait ce matin, j’ai décidé d’éviter la cantine ce midi. Et j’ai eu une explication. Ce qu’elles racontent c’est que j’ai « tout, tout de suite ». Le mariage, le bébé. Honnêtement, ça m’aurait presque donné envie de rire si ça m’avaient pas donné plus envie de pleurer. Quand je fais le bilan de notre parcours, de cette année écoulée, je me considère pas vraiment comme une nana C1, quelqu’un pour qui c’est arrivé par accident ou en claquant les doigts. Faut que je leur envoie un mail détaillé décrivant les protocoles IAC, les larmes suite aux échecs, la coelio, les douleurs, le protocole FIV, les trois mois de Décap…? Et encore, croyez-moi, je mesure tous les jours la chance que j’ai. Faut que j’apporte des dépliants BAMP? Que je porte un t-shirt où il y a marqué « Vous inquiétez pas, j’en ai chié »? Pourquoi pas, il me reste un jour avant les vacances de Noël, autant le mettre à profit.

J’espère que vous n’avez pas l’impression de lire un post de PB qui trouve que tout devrait tourner autour de son bide et que son annonce mérite au moins le même accueil que l’enfant Jesus le 24 décembre. Mais le « tout, tout de suite » c’est quand même un peu gonflé 🙂

Et je vous promets que si j’avais trouvé le claquage de doigts magiques apportant un taux positif, je ferai passer, on est pas radines entre nous hein?